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Bibliothèque Marcel Jeanson (1885-1942).

Né à la fin du XIXe, industriel, Marcel Jeanson s'est passionné pour les livres à planches et sa bibliothèque rassemblée sur une vingtaine d'années était l'une des plus belles du monde. Elle contenait, principalement, des livres de chasse et d'ornithologie. La première vente, à Monaco, il y a une dizaine d'années, avait été un événement mondial. La vente du mercredi, 10 octobre 2001, fut indéniablement un nouveau succès, avec un total de 19.850.936, FRF frais compris : soit ( 3.026.255,60 euros )

Vente à thème sur la chasse et l'histoire naturelle.

Neuilly sur Seine : mercredi 10 Octobre 2001. Etude : Claude AGUTTES

Expert : Emmanuel de BROGLIE, Cabinet Revel (Paris)

 

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 Les résultats sont donnés en francs français. / The results are given in French francs.

HEURES DE ROHAN-MONTAUBAN
2 - [HEURES MANUSCRITES]. Livre d’heures selon l’usage du diocèse de Saint-Brieuc. Bretagne, vers 1430/1440. Parchemin. 129 folios (208 x 150 mm. Justification : 90 x 60 mm.). Réglure à l’encre brun clair, quinze longues lignes par page. Maroquin rouge à grain long, large encadrement de filets et fine roulette feuillagée sur les plats, larges écoinçons dorés en éventail et fleuron central, dos lisse orné, tranches dorées (reliure début XIXe s.).

Résultat : 5.000.000, ( 762.245,08 € )

Préemption de la ville de Rennes (Bretagne) Bibliothèque municipale.

TRÈS BEAU LIVRE D’HEURES exécuté pour l’amiral Jean de rohan, sire de Montauban par le maître des heures de Jean de Montauban.

Il est illustré de 110 miniatures, dont 37 grandes compositions et 20 scènes cynégétiques.

Le style de ses grandes peintures, leur originalité, leur composition, leurs couleurs, sombres et violentes, leur cloisonnement typique, l’invention des pages pleinement enluminées révèlent en leur auteur l’un des plus fascinants enlumineurs bretons du XVe siècle. (Réf. : François Avril Les Manuscrits à peinture en France 1440-1520. Paris, 1993.)

Proche du « maître des Heures de Rohan » et du « maître des Heures de Marguerite d'Orléans » dont il a subi l'influence, le « maître des Heures de Jean de Montauban » apparaît ici comme un grand peintre. Il est l'auteur des vingt premières grandes miniatures du manuscrit ; les autres, du même style, semblent avoir été peintes par une main différente.

L'abondance des miniatures, leur étonnante originalité stylistique, leur composition, la rareté de certains des tableaux (Le Christ au milieu des docteurs [ƒ. 58], les Vertus adorant Dieu [ƒ. 76], le Combat autour des âmes [ƒ. 93], le Mont Saint-Michel [ƒ. 121]…), ou portraits de saints (Saint Armel, ƒ. 126), la présence et la mention des commanditaires, le très riche dispositif héraldique, les symboles (sanglier [Arthur de Richemont ?], levrette ailée [Bretagne ?]…), les bordures soignées… font de cet exemplaire, resté inconnu jusqu’à ce jour, UN très GRAND LIVRE D’HEURES.

Ces « heures jumelles » de Jean de Montauban apportent un éclairage nouveau sur cet ATELIER. La comparaison avec les « Heures de Montauban », conservées à la Bibliothèque nationale (ms lat. 18026) s’avère passionnante.

Deux destinataires distincts apparaissent dans l’ensemble du manuscrit :

Les Heures proprement dites furent préparées pour l’usage d’un membre de la famille des sires de Montauban [-de-Bretagne], ainsi qu’en témoigne la fréquente présence (plus de 40 occurrences) des armes de cette branche de la maison de Rohan (de gueules à neuf macles d’or, au lambel d’argent). Le commanditaire plusieurs fois représenté, accompagné par saint Jean l’Évangéliste ou saint Jean le Baptiste, est probablement Jean de Montauban, amiral de France, né en 1412 et mort en 1466.

Le calendrier, quant à lui, fut exécuté pour Tristan du Périer et Ysabeau de Montauban, sœur de Jean, comme l’attestent leurs noms inscrits par la même main.

Il existe à la Bibliothèque nationale (ms lat. 18026) un manuscrit provenant du même atelier, exécuté pour Jean de Montauban et sa femme Anne de Kéranrais. Deux livres d’heures furent ainsi apparemment réalisés pour Jean de Montauban. On peut donc penser qu’il donna le nôtre à sa sœur à l’occasion de son mariage avec Tristan du Périer ; lequel relia en son début le calendrier marqué de leurs noms, et fit peindre postérieurement ses armes en marge de deux folios des heures.

On remarque que la composition de la Visitation (qui ouvre l’office de Matines) est avant celle de l’Annonciation (qui ouvre l’office de Laudes).

Les folios 111-114 qui forment le cahier vingt ont été reliés à une mauvaise place. L’enluminure de quelques bordures est inachevée ; celle du folio 74 n’a pas été faite. est : 5.000.000/7.000.000 Résultat : 5.000.000, ( 762.245,08 € )

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1 - LORRIS (Guillaume de) et MEUNG (Jehan de). Le roman de la Rose. Manuscrit enluminé sur vélin. XIVe siècle.

Description : 136 feuillets répartis en dix-sept cahiers de parchemin, format xx cm sur xx, reliés ensemble et couverts d’un parchemin notarié du XVIIe siècle.

Manuscrit à toutes marges. Texte sur deux colonnes de quarante lignes réglées. Écriture en lettres gothiques à l’encre sombre. Nombreuses lettrines rouges ou bleues à longues hampes. Rubriques. La première page est encadrée d’une fine arabesque feuillagée, portant un oiseau, une hermine et un lièvre.

Le corps de l’ouvrage est illustré de onze enluminures et d’une grande lettrine. Les dix premières (larges d’une demi-colonne environ) ornent les quatre premiers folios du texte, la dernière (ƒ. 27), placée en tête de la seconde partie du roman («Ci commence mestre Iehan de Meun»), représente l’auteur et son scribe. Bordées de rouge et bleu, ces enluminures figurent, sur fond d’or, deux, parfois trois personnages (dame, moine, paralytique …). La grande lettrine du ƒ. 27 est à l’or, à panses rouges et encadrement bleu.

Composé vers 1230 par Guillaume de Lorris, le roman de la Rose fut, cinquante ans plus tard, complété d’une seconde partie, très différente, par Jehan de Meung. Cette œuvre maîtresse du Moyen-Âge, aura une influence durable comme code de l’amour courtois caractérisé par le raffinement et la poésie.

Les exemplaires du XIVe siècle de ce roman sont rarissimes : trois seulement se trouvent à la BNF, et quelques autres à l’étranger. Calligraphié au cours des cinquante années suivant l’achèvement de cette grande œuvre, notre exemplaire, complet et en bon état, est l’un des rares qui soient encore en mains privées. est : 700.000/900.000 Résultat : 1.100.000, ( 167.693,91 € )

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3 - • La Mer des hystoires. Acheue a paris par Pierre le Rouge imprimeur du Roy. Lan Mil iiijc iiijxx et viij ou mois de juillet [Paris, 1488]. •• Le Second volume de la mer des hystoires. Acheue ou mois de feurier pour Vincent Commin marchant demourant a lenseigne de la rose en la rue noeufue de Nostredame de paris et imprime par Maistre Pierre le Rouge libraire & imprimeur du Roy Nostresire, Lan Mil CCCC iiijxx et viij [Paris, 1489 (nouveau style)]. 2 volumes in-folio (280 x 392 mm), maroquin fauve, filet à froid encadrant les plats et soulignant les nerfs, fleurons à froid, dos à nerfs orné, filets dorés intérieurs et sur les coupes, tranches dorées (reliure fin XIXe s.).

ÉDITION ORIGINALE, RARISSIME, DE l’un des plus beaux incunables ILLUSTRÉS FRANCAIS.

CET OUVRAGE, DE LA PLUS GRANDE RARETÉ, EST L’UN DES MONUMENTS DE LA TYPOGRAPHIE FRANçAISE DU XVe SIÈCLE.

Composés en caractères gothiques sur deux colonnes de cinquante lignes chacune, les volumes sont illustrés de deux extraordinaires lettrines grotesques sur les titres, de six grandes initiales, de deux grandes doubles cartes, de 51 planches à pleine page, de seize planches à mi-page ; de 375 vignettes et de nombreuses bordures formées d’arabesques, l’ensemble gravé sur bois. « L’art du miniaturiste a passé [ici] d’un seul coup dans le domaine du livre imprimé » (Claudin, Histoire de l’imprimerie, I, 458).

Lettrines peintes en rouge ou bleu ; quelques légers rehauts de couleur sur les bois et les initiales du premier volume.

La Mer des hystoires est la traduction française du Rudimentum novitiorum publié à Lubeck en 1475 ; son illustration s’en inspire, mais elle est beaucoup plus riche, extrêmement variée et très précieuse pour l’histoire des mœurs de l’époque.

Collation. • : ð4, â8, a-z8, aa-gg8, hh10 (douze folios non chiffrés et 257 feuillets, le dernier blanc). •• : A-X8, AA-MM8, NN10, â8, ê8, î6, ô6, ss8 ; 273 feuillets (numérotés I à CCLXXI avec erreur de foliotage), un folio blanc (NN10), 37 folios non chiffrés et le folio final blanc (ss8).

Exemplaire lavé se présentant dans une sobre et solide reliure du XIXe siècle.

Plusieurs feuillets, légèrement plus courts, parfois restaurés, certains non rubriqués semblent provenir d’un autre exemplaire : • re : • eâ1, a1 à 8, b2 à 8, c1, z1, hh8 à 10. •• C1, D1, E1, 7 et 8, F3, J6 et 8, K1, K6, L8, M1, M3, O1, O3, O7, Q7, S1, S8, T8, V1, X4, AA6 et 7, DD3 à 5, FF6, FF8, HH7, KK3, NN10, â1, ô6, ss1 à 6.

Les folios Les folios 0’÷¿ÿÿÿÿ$Ûb_`J÷¿____b_F_V du premier volume et A1 et 2 du second sont restaurés ; galeries de vers dont une altérant le texte (vol. I, cahiers a à g) ; mouillure sur quelques marges ; quelques annotations manuscrites marginales. Le feuillet blanc final (ss8) manque et deux folios (b1 [vol. I] et ss7 [vol. II]) ont été gillotés. Des bibliothèques Henri Gallice et Marcel Jeanson (100 003 – D3), avec ex-libris. Arnim, 294 ; BMC, VIII, 109 ; Brunet, III, 1640 ; Campbell, Earliest Printed Maps, 215 ; Claudin, I, 458 ; Polain, 2673. est : 400 000/500 000 Résultat : 550.000, ( 83.846,96 € )

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